L’Art Journaling consiste à tenir régulièrement un journal d’expression artistiquement. C’est une activité créative qui consiste à exprimer un sentiment, un désir, une peur, un souvenir, un moment heureux de façon artistique. C’est un peu comme un journal intime mais sans mots (ou presque), rien qu’avec des couleurs, des textures et des impressions. Il peut se plier à toutes nos envies et s’utiliser de différentes façons : expérimenter différentes techniques graphiques, chercher un certain esthétique, poursuivre un thème défini, panser des blessures anciennes ou solutionner des problèmes personnels, tout comme y laisser couler le flot de ses émotions sans véritable but et aboutir à un résultat inattendu et même bizarre… Mais ça n’a aucune importance, parce que tout y est permis!
Aucune critique n’est autorisée
On peut y faire ce qu’on veut. C’est son journal et il est unique. Les pages seront peut-être sombres ou colorées, tristes ou joyeuses, allégoriques ou décousues, chargées ou épurées. Le tout c’est de s’y éclater et d’y prendre du plaisir.
Aussi je trouve que c’est une excellente activité pour les enfants afin de leur apprendre à exprimer leurs sentiments autrement que par le langage, souvent encore mal maîtrisé (et qui peut les frustrer plus qu’autre chose). Raconter un événement de leur journée, une émotion heureuse ou chagrine, une colère inavouée ou encore un geste qui les a touchés… Et même lorsqu’on n’a pas d’idée, on prend le temps de s’assoir devant son carnet, on pioche une couleur, on commence à étaler, patouiller, barbouiller, ça fait du bien, et on laisse faire la magie…
Aucune règle à respecter
Débutant, professionnel, amateur, artiste en devenir, simplement à l’essai, on expérimente. Nul besoin d’avoir suivi des cours d’arts plastiques, de savoir maîtriser l’aquarelle ou l’huile, ni même de savoir dessiner ou peindre. L’essentiel c’est de laisser courir ses doigts, tremper un pinceau dans une couleur et le laisser se balader sur la feuille. Des tâches, des pâtés, des éclaboussures, des déchirures, des gribouillis… Que du bonheur!
Et qui sait, une activité si épanouissante peut amener à se découvrir de nouveaux talents insoupçonnés jusqu’alors…
Aucun matériel en particulier
On se lance, un point c’est tout. Un carnet de dessin (ou simplement un cahier d’écolier, un vieux livre, un magazine…), quelques gouaches ou aquarelles, des feutres, des crayons de couleurs, de la colle, des ciseaux, des papiers de toutes sortes et tout ce qui peut nous tomber sous la main pour créer des motifs, des pochoirs, des collages, des tampons…
— des feuilles mortes, des fleurs séchées, des bouts de tissus, de la moustiquaire, de la laine, des breloques, du carton, du papier-bulles, des paillettes, du vernis à ongle, du maquillage périmé, du sable, des rubans, des bouts d’éponges, des vieux magazines/dico/BD, du film alimentaire… —
Choisissez donc, surtout avec les enfants, des produits faciles d’utilisation: nettoyables à l’eau, qui tâchent peu et aisément manipulables. Veillez aussi à protéger votre espace de travail (toile cirée, bâche protectrice pour le sol, journaux/cartons…)
A bien y réfléchir, il y a quelques trucs qui facilitent la vie:
•• Un sèche-cheveux
Eh oui, ça évite les temps d’attente trop longs qui ennuient et dispersent les enfants.
•• Une bonne colle
Les artistes utilisent souvent le médium gel mat (de chez Liquitex par exemple) pour réaliser leurs collages… mais il y a plus simple et bien moins cher : de la colle à tapisser!
(La marque Cléopâtre est très sympa aussi, rapide et pratique.)
•• Du Gesso
Pour ce dernier, il vous faudra faire une petite incursion dans un magasin de loisirs créatifs. Le Gesso est une sorte de peinture blanche épaisse qui est utilisé comme sous-couche pour épaissir/renforcer des pages trop fines (celles d’un carnet/cahier qui ne sont pas forcément destinées à l’utilisation de peinture et donc trop fragiles), préparer le support (comme les pages glacées d’un magazine qui ne sont pas assez poreuses et n’accrochent pas) ou encore faire ressortir les couleurs (si vous utiliser un cahier ligné, du papier journal ou des feuilles de récup’ qui peuvent altérer l’éclat des pigments)
•• Des chiffons
Pour essuyer les doigts, les pinceaux… les bouts de nez!
ET pour le reste, libre à vous!
Bloomingez-vous