Une activité libératrice
L’Art Journaling, de par cette liberté d’expression, extrait les enfants d’un monde scolaire et trop formaté où les gribouillis, l’herbe bleue et les doigts sales sont interdits pour leur offrir de nouvelles perspectives. L’Art Journaling peut ainsi les aider à voir et à faire différemment, sans jugement, à accepter ce qui est. Ce n’est ni bien, ni mauvais, ni joli, ni moche.
Une ouverture au monde
On accepte son travail, ses ratures, ses expériences, ses inégalités, son ressenti positif ou négatif. Et tout en respectant ce processus, on accepte ainsi les particularités et les tâtonnements des autres. Sur toutes ces pages crayonnées, maltraitées, colorisées, devant nos yeux s’étale telle qu’elle est, sans crainte et éclatante, la richesse infinie de nos différences.
Un exutoire possible
En suivant ce cheminement, beaucoup utilisent l’Art Journaling entant que thérapie, pour trouver des motivations, vaincre des peurs, se recentrer, remplacer ses pensées négatives par de la positivité, trouver des solutions à ses problèmes quotidiens, rechercher la sérénité, dépasser ses limites…
Pitchoune a éprouvé cet art pour son plaisir évidemment, mais aussi pour vaincre une de ses peurs. Sans trop y croire, je lui avais demandé de peindre cette émotion angoissante qui l’envahissait chaque soir. Eh bien, elle a peint un petit loup entrain de pleurer perdu dans du blanc. Matérialisée, on pouvait enfin la voir et la considérer dans sa réalité, lui donner de l’importance. Elle existait bel et bien et se retrouvait désormais hors de Pitchoune. Les jours passèrent, oubliant cette page. Et petit à petit, sans y faire attention, sa terreur s’est estompée à partir de ce jour et a quasiment disparu aujourd’hui.
une philosophie de vie
Page après page, on élabore un très bel objet, agréable à toucher, à regarder et à entendre (un pur délice que de tourner des pages peinturlurées!) . C’est comme écrire un livre, créer un manuscrit sur sa vie, sur soi-même… La tâche peut paraître insurmontable de prime abord, mais petit à petit, le carnet se rempli, s’enrichit et devient un objet chéri et précieux, où l’on aime se retrouver. Notre intériorité s’y exprime et se mue en une réalité que l’on peut prendre dans nos mains, que l’on peut caresser. On prend alors conscience que ce que l’on vit chaque jour est précieux, nous appartient et nous rend uniques.