Manger bio c’est tout bénéf ! Santé, environnement, mode de vie : le jackpot !
Oui mais… évidemment il y a un mais ! Le budget !
Si le bio tire les chiffres en faveur d’un meilleur mode de vie en général, il les augmente aussi du côté de notre porte-monnaie ! Pourtant…
Selon lanutrition.fr,
« Le coût de l’alimentation pour le consommateur bio est de
8,8 euros/j contre 7 euros/j pour le consommateur conventionnel. »
Du coup j’ai sorti mes facturettes et fait mon p’tit calcul :
Nous sommes 3, et pratiquement tous nos repas se prennent ensemble à la maison (sauf resto de temps en temps et déplacement extérieur pour PetiMari). Donc:
Consommateur conventionnel – 7€/jour/pers. soit 630€/4semaines
Consommateur Bio – 8,8/jour/pers. soit 790€/4semaines
Nous – 8,1€/jour/pers. soit 680€/4semaines
Je suis assez contente du résultat. Pour tout vous avouer, je pensais péter tous les scores car on ne regarde pas vraiment à la dépense puisque l’on considère que c’est un investissement santé. On ne se prive donc pas d’acheter des produits bio qui sont assez chers en général (pâte à tartiner, purée d’amandes…).
Il faut toutefois que je précise que nous n’achetons pas 100% bio, par manque de choix ou simplement par facilité. Néanmoins je pense que les produits bio sont à 70% présents dans nos courses.
Alors voici mes astuces :
AcheteR des aliments non transformés
Facile, pas cher, pas compliqué !
Légumes:
Frais ou surgelés (non préparés évidemment, chez Picard par exemple)
Bocaux ou boites : haricots, petits pois, asperges… (toujours les rincer)
Fruits
Frais, ou secs : dattes, abricots, baies de goji…
Légumineuses :
Conserves ou bocaux (parce que là, si vous tentez en paquet, c’est vraiment super long à cuire ! Sauf pour les lentilles. Et pensez toujours à bien les rincer pour éliminer l’excès de sel.)
Céréales :
Paquets ou vrac : flocons d’avoine, riz soufflé, quinoa soufflé, graines diverses… (pour composer vous-même votre muesli)
Riz, pâtes, quinoa, semoule, millet…
Et de quoi faire des sauces :
Crème classique ou de coco, yaourt soja, coulis de tomates, vin blanc, sauce soja, oignons, bouillon, ail, herbes, épices…
Choisir des produits transformés:
Prenez le temps de lire les étiquettes, personnellement ils doivent contenir moins de 5 ou 6 ingrédients.
C’est écrit en tout petit et c’est parfois incompréhensible… Par conséquent, si les ingrédients sont trop nombreux, si je n’en connais pas certains, si je ne les mettrais pas moi-même dans cette recette, si je les boycotte, eh bien, je repose le produit dans le rayon… au grand dam de ma fille qui avait envie de cookies ou de ravioles !
faut pas pousser mémé dans les orties
Mais comme pour tout, c’est une question d’équilibre, le but c’est pas non plus de se sentir frustré ou de vouloir être parfait. Des petits biscuits de temps en temps, des saucisses de tofu, de la glace en été ou encore des chips, ça fait du bien au moral.
Cuisiner Maison et être créatif
Produits différents, cuisine différente. ça demande un peu d’organisation et un peu plus de temps que quelques minutes au micro-ondes, mais vous aurez tout à gagner !
Si vous ne voulez pas que toute la famille prenne ses jambes à son cou quand vient l’heure du repas, préparez le terrain. Allez-y tout doux, prenez en considération les goûts de chacun et faites voler en éclat le traditionnel entrée/plat/dessert !
J’adore le concept du Buddha Bowl : un grand bol débordant de couleurs et de saveurs. Pensez toujours à une bonne sauce, c’est la clé du succès !
Faites simple et bon. Peu d’ingrédients et 30 minutes max à préparer un repas.
Intéressez-vous aux cuisines du monde : les bento japonais, les salades crêtoises, les dahls indiens, les tajines marocains, les wraps mexicains… Ce sont des plats faciles, rapides, et très souvent végétariens.
Avec ma fille, on fait souvent ce qu’on appelle des Tartines-Party : du pain (bio, levain, céréales…), des tartinades (humus, tzatziki, pesto…), des petits légumes (asperges, tomates, aubergines grillées…), œufs durs/champignons, quelques feuilles vertes, et hop de belles tartines colorées et vitaminées dans l’estomac !
Diminuer la viande, les produits de la mer et les laitages.
C’est bon pour votre santé, pour la planète et pour votre porte-monnaie ! Effectivement le prix au kg de ces aliments sont très chers, et s’ils sont bas… ils ne valent sans doute pas grand-chose non plus pour votre santé.
Après un rapide coup d’oeil sur la page de chez Carrefour, les prix de la viande non bio au kg varient autour de 10€/kg (de 6€/kg pour les cordons bleus jusqu’à 22€/kg pour un tournedos en passant par les filets de poulets à 10-12€/kg selon la qualité).
Quant au poisson non bio c’est dans les 20€/kg ! Et c’est un minimum pour des filets de saumon. En ce qui concerne les fromages non bio, les prix sont tout aussi importants : le comté 12-20€/kg, le parmesan 15€/kg, les Kiri 10€/kg…
Santé, santé
Je rappelle au passage (pour la motivation, héhé!) que les produits laitiers font grimper votre glycémie de la même façon que le fait le sucre ! De plus, dans les produits d’origine animal quels qu’ils soient, il y a 0 fibres. Zéro !
Si vous avez des problèmes de diabète/cholestérol, surpoids ou simplement de constipation, pensez-y.
économies, économies
Des haricots rouges bio en conserve valent env. 2€/kg. Et puis 1,59€ le kg les carottes bio, 1,86€ le kg de patates bio, 1,50€ le concombre bio, 1,99€ le kg de bananes bio, 2,96 le kg de kiwi…
Du coup je peux me permettre une bonne purée d’amandes (env. 20€/kg) qui me durera des semaines, pour faire des pâtisseries et des goûters gourmands !
cuisiner en grande quantité
C’est un peu l’idée des « meal prep » mais sans grande organisation. J’en fais plus pour un gain de temps certain.
Je cuis le demi paquet de riz, le chou rouge en entier, je prépare les 10 poireaux en un coup, ou encore un dahl énorme de lentilles… Et donc le surplus est conservé au frigo, puis ressorti selon nos envies, souvent pour le dîner (gain de temps!) mais présenté différemment:
Le riz peut se glisser dans une salade composée ou dans une soupe consistante, les poireaux que j’aurais servi avec de la semoule, vont l’être cette fois-ci avec des pâtes ou transformés en gratin au four, le chou rouge sera servi avec une salade de carottes ou du tofu. On a parfois découvert des associations d’aliments qu’on n’aurait jamais mis ensemble et qui finalement étaient délicieuses.
Et puis s’il y a vraiment trop de restes disparates, ils sont transformés en steaks veggie accompagnés d’une salade ! Rares sont les fois où je jette un truc qui a moisi au fond du frigo.
placard, placard
Pour un dessert de dernière minute comme des madeleines, ayez toujours dans vos placards des œufs, du sucre, de la farine (blé, riz, avoine…), de la compote de pommes, des fruits surgelés ou en bocaux, des pépites de chocolat noir… dans vos placards.
Jongler entre les différents magasins
C’est un peu fastidieux au début, et vous ne consommerez pas plus d’essence car en général les magasins se regroupent, c’est donc plus une question de temps et d’envie.
Nous faisons nos courses en supermarché classique (1x/semaine), en magasin bio (2x/mois), en petite épicerie de quartier (chaque semaine voire moins) et au marché (chaque semaine voire moins).
On croit souvent que les prix sont moins élevés au supermarché, détrompez-vous ! Comparez attentivement, il y a plein d’aliments qui sont moins chers, voire équivalents, chez le bio.
vérifier toujours le prix au kg ou au litre
Ne vous laissez pas avoir par les têtes de gondoles ou même les formats familiaux. Par exemple, les bananes bio (ou kiwis, choux, pommes, oranges…) sont au même prix que des bonnes bananes aux pesticides. Par contre les paquets de riz, pâtes… bio sont parfois plus intéressants au supermarché, ça dépend.
De même pour le vrac, la plupart du temps c’est moins cher, mais restez attentif. Au kg c’est parfois plus avantageux d’aller en rayon… Trouvez l’erreur.
Quand vous le pouvez, privilégiez les filières courtes. Rendez-vous chez des producteurs bio (ou raisonné) locaux, les prix sont souvent très intéressants voire rikiki (puisqu’il n’y a aucun intermédiaire) et les produits d’excellente qualité.
ce que je n’achète plus…
Comme vous le voyez, nous avons pas mal changé nos habitudes alimentaires.
Il y a des produits que je n’achète plus (ou du moins que nous avons beaucoup diminués) et tous ces « non-achats » nous font aussi faire de sacrées économies.
Finis le lait de vache, les yaourts, le beurre et la crème (encore du fromage bio, mais avec parcimonie). Il existe une face cachée des produits laitiers qui fait qu’on les a considérablement diminués. D’ailleurs le cacao est bien meilleur avec du lait de riz, et pour des sauces à la « crème », j’utilise de la crème de coco, tellement plus digeste et sans différence notable de goût.
Je n’achète pas de produits composés de viande transformée (déjà avant même de tendre vers le végétarisme) comme les pizzas surgelées, les cordons bleus, les nuggets, les raviolis/cassoulet en boite, les hamburgers/steacks hachés, la charcuterie/saucisson/knack/pâté… Il faut quand même prendre conscience que ce sont des produits dégueulasses qui débordent de gras, de sel et d’antibiotiques, 0 nutriments, constitués de viande de qualité exécrable, voire reconstituée, et qui pourrissent votre santé physique et mentale.
Je n’achète pas non plus de bonbons et de sodas. Et acheter des viennoiseries/biscuiteries (industrielles ou bio) reste une exception.
Empoisonnés à petit feu?
Les industriels vous feraient avaler n’importe quoi juste pour faire du fric, ils ne pensent pas à votre bien-être, c’est le dernier de leur souci. Tout ce qu’ils veulent c’est faire tourner cette p*** de machine à fric, et si pour cela il faut vous empoisonner à petit feu, ils le feront.
Affirmer sa citoyenneté
Je vote chaque jour avec ma carte bleue. Je ne me rends plus complice de pratiques agro-alimentaires que je ne cautionne pas. Je vérifie, et je décide.
Et oui parfois je me fais avoir ! Et oui je n’ai pas toutes les infos ! Et oui je fais des exceptions ! Et oui parfois ça me fait ch*** quand je dois reposer un biscuit que j’achète depuis un bon bout de temps et que je découvre de l’huile de palme dans les ingrédients car une nouvelle recette a été élaborée (certainement moins chère à la fabrication) sans en informer le consommateur sur le paquet.
Ça me rend furax mais tant pis pour mon petit plaisir personnel ! Je me rabattrai sur autre chose, quelque chose qui me fera tout aussi envie, ou bien je trouverai une recette appropriée.
équilibre, équilibre…
Je me dis que chaque jour, à mon humble niveau, je contribue au bien être de la planète et de ses êtres vivants, et je soutiens du mieux que je peux les producteurs qui se tournent vers le bio (ou le raisonné ou écoresponsable…), des personnes qui mériteraient beaucoup plus d’attention et de reconnaissance de notre part.
La bonne excuse que j’entends parfois c’est : « De toute façon le 100 % bio n’existe pas ! » Effectivement ce n’est pas faux vu l’état de nos terres agricoles, mais pourquoi ne pas se dire que c’est déjà ça et de soutenir cette forme d’agriculture/élevage pour qu’on arrête de polluer notre planète et de nous polluer nous-même.
Faire évoluer son quotidien
En responsabilisant son alimentation, on en vient petit à petit à reconsidérer aussi sa façon de vivre dans ses gestes quotidiens. Là aussi on peut faire pas mal d’économies qui se répercutent favorablement sur son budget alimentation.
côté maison
Je nettoie toute la maison uniquement avec du vinaigre blanc (env. 0,40€/la bouteille) pur ou dilué dans de l’eau chaude, et des huiles essentielles (j’ai un multiusage bio mais c’est plutôt rare que je l’utilise). Le sol, les vitres, les salles de bains, miroirs, robinetteries, toilettes…tout y passe. ça ne coûte pas grand chose et c’est tout aussi efficace. Aucune lingette imbibée jetable, j’ai une quinzaine de chiffons microfibre que j’utilise seulement 1 ou 2 fois avant de les mettre au linge, et de les réutiliser.
côté cosmétiques
ça fait longtemps que je n’achète plus aucune crème hydratante. J’utilise de l’aloe vera et des huiles (jojoba, noyau d’abricot pour le visage – coco pour le corps…). Pour me démaquiller, c’est de l’huile aussi (olive, sésame, coco… ce que vous voulez), juste avec les mains ou avec un carré de tissu humide. Un scrub de chez Lush. Et je viens de découvrir les shampoings secs qui vont créer un réel changement visuel dans ma salle de bains (adieu les multiples bouteilles en plastique!!).
Voili voilou !
Quelques digressions comme d’hab! mais ces idées pourront peut-être vous aider si vous décidez de consommer de façon plus responsable, que ce soit pour vous, pour ceux que vous aimez ou pour la planète. Le bio c’est l’avenir, et il y a des solutions pour que toutes les bourses en profitent.
Prenez les choses en main, soyez actifs dans vos choix, c’est votre argent, c’est votre carte bleue qui valide ou pas leurs bêtises.
Très bonne thèse très bien expliquée . Aimerais m’y tenir mais la gourmandise me rattrape et les personnes autour de nous s’ils ne sont pas de votre avis changent la donne
Faut vraiment se dire que pour notre bien être et celle de la planète , le bio n’est pas plus cher (fausse idée) et que changer nos habitudes juste un peu de volonté .